Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

dimanche 28 août 2011

Markus Raetz : un génie des métamorphoses

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Depuis plusieurs décennies, le suisse Markus Raetz réalise des installations, des photographies, des films et des objets qui tous ont pour point commun d’interroger et de déstabiliser notre regard.

Chacune de ses pièces contredit ce qu’elle semble être.

Ainsi, un buste d'homme chapeauté (Beuys) se métamorphose en lièvre dès que l’on tourne autour. Un YES devient un NO, une bouteille devient un verre... et inversement !

Les artistes-peintres transposent les 3 dimensions de la "réalité" sur les deux dimensions de leur support.

Mais Markus Raetz a la démarche inverse : ses sculptures sont ramenées à de simples silhouettes "plates" ; autrement dit, elles se métamorphosent si on projette leur espace (trois dimensions), sur des plans (deux dimensions) différents.








L'artiste suisse Markus Raetz naît le 6 juin 1941 à Büren an der Aare dans le canton de Berne. Il est à la fois peintre, sculpteur, photographe et poète.

Depuis le milieu des années 60, Markus Raetz développe une oeuvre centrée sur la question de la perception et du langage, en écho à certains de ses écrivains favoris, notamment Robert Walser, Raymond Roussel ou Lawrence Sterne.

La perception que l'on a du réel est au centre de son oeuvre. Par des métamorphoses, des distorsions et des anamorphoses, il trompe les habitudes de notre regard et devient artiste de l'illusion.

L'intérêt de Markus Raetz pour l’anamorphose fait naître des dispositifs qui, pour être pleinement appréhendés, mettent le spectateur en mouvement.

Une grande partie de l’oeuvre de Markus Raetz est ainsi reliée au mouvement ; des installations et des sculptures modifient leur propre apparence du fait qu’elles se meuvent elles-mêmes ou que l’observateur se déplace autour d’elles. C’est ainsi qu’un homme portant un chapeau devient un lapin, ou qu’un OUI se transforme en NON. Ses sculptures, assemblages de matériaux divers, ne se livrent que sous un angle précis. Ces oeuvres savantes mêlent intuition sensible et procédés d'optique.

L'artiste explore également différentes techniques de la photographie : polaroïds ou photomatons, les formes que l'on croit reconnaître semblent familières comme les photos de Marilyn ou d'Elvis, mais se dérobent selon le point de vue du spectateur.

Son utilisation des mots, des matériaux naturels tels les brindilles, les feuilles d’arbre, le métal, le carton rappelle que ce travail est contemporain de l’art conceptuel et du Land Art. Son univers poétique se nourrit des séjours qu'il effectue au sein du paysage méditerranéen.

Markus Raetz a un sixième sens pour appréhender l’extraordinaire. Ses oeuvres stupéfient comme les tours de passe-passe d’un magicien. Elles remettent en question nos habitudes visuelles et nous montrent les choses d’une manière tout à fait différente. Pour parfaire ses surprises visuelles déconcertantes, le plus clairvoyant des artistes suisse sait se servir de techniques, matières et médiums les plus divers.


Egger Ph.